ISAAC & SASHA

>> moi si je te perds, je suis perdu. <<

 

Voilà plus de trois jours que je suis sans nouvelle d'Isaac et cela me rend totalement dingue ! Le pire dans cette histoire, c'est que je n'ai pas le droit de le contacter, il me le répète à chaque fois que nous nous voyons. Plus les jours passent et moins j'arrive à me concentrer sur mon travail et cela me faisait vraiment peur. Si un homme avec qui je m'amuse de temps en temps me met dans un tel état, jene veux même pas imaginer ce que ça peu donner si je tombe amoureuse. Amoureuse... Un mot que le jeune homme me répète également sans cesse et s'il continue de me dire encore et encore que je ne dois pas tomber dans les filet de cupidon, je serais capable de m'y jeter la tête la première. Un long soupir s'échappa d'entre mes lèvres pendant que je laissais retomber mon stylo sur le bloc note où je m'amusait à gribouiller des petits dessins. Je priais de toutes mes forces pour qu'enfin je reçoive un appel ou rien qu'un petit sms pour me donner rendez-vous chez lui ou dans un endroit tout autre. Tournant en rond dans mon appartement, je décidai finalement d'aller prendre une bonne douche chaude pour l'oublier et essayer de me changer les idées. Au moment où je me mettais sous le jet d'eau chaude, mon portable sonna et comme une adolescente, je ressortie de la douche en moins de temps qu'il faut pour le dire pour attraper le petit appareil en priant pour que se soit Isaac. En voyant son prénom apparaître sur l'écran, mon coeur battit la chamade et j'hésitai même à ouvrir le message, mais ma curiosité fut la plus forte. Il me donnait rendez-vous au cinéma et bien entendu, il précisait que je devais m'habiller avec une tenue correcte. Pour lui correcte voulait dire sexy et je commençai à m'y habituer depuis le temps. Retournant sous le jet, je réfléchissais à comment j'allais m'habiller pour être certaine de lui plaire. Pour une fois, ma douche ne dura pas une éternité et je fus rapidement dans ma chambre, devant ma penderie pour trouver LA tenue parfaite. Il me fallut une bonne dizaine de minutes, je décidai de mettre une petite robe noire avec un grand décolleté dans le dos avec une paire d'escarpin de la même couleur. Oui, je faisais dans le sobre, mais je n'arrivais pas encore à mettre des couleurs flashies.

Une fois prête, je fermai la porte de mon appartement, laissant au passage un petit mot à ma colocataire, juste pour la prévenir qu'elle avait le champ libre dans l'appartement pour la soirée voir même la nuit. Enfin, cette dernière partie je ne l'avais pas noté, mais je l'avais pensé bien fort. Le cinéma... Un endroit où je ne pensais pas avoir rendez-vous avec Isaac, car je le voyais mal dans une salle sombre à rester tranquille durant près de deux heure pour regarder un film. Mais bon, c'était lui qui posait les règles et il avait le droit de m'emmener là où bon lui semblait. Le point de rendez-vous ne se trouvant pas loin de chez moi, j'étais quasiment certaine d'arriver avant lui. J'en avais horreur, car j'avais toujours l'impression que tout le monde me déshabillait du regard et que surtout, ils savaient tous ce qui se passait entre le grand chef cuisiner de la ville et moi. Arrivée sur place, je ne pu que constater que j'étais la première et pendant quelques secondes, j'hésitai à déjà prendre les places, mais je sentais que cela n'allait pas lui plaire. Il aimait tout décidé et j'acceptai sans rien dire. Les minutes passaient sans que je ne voie Isaac arriver et je me demandai de plus en plus s'il n'était pas entrain de m’observer cacher dans un coin.

Heure de pointe, les touristes ne cessaient d'entrer dans son restaurant. Il y en avait même qui venaient de très loin pour seulement goûter aux plats de l'indien. Il était très connu en Grèce mais aussi à l'étranger. On disait de lui que du bien. Il était épuisé. Il ferma le restaurant et décida d'entrer chez lui, prendre une bonne douche et aller dormir. Mais une pensée persistait. Il n'avait pas contacté Sasha depuis quelques jours. Elle devait se faire du soucis pour lui, la connaissant. Il sourit en pensant à elle. Il avait hésité à l'appeler. S'il entendait sa voix il n'arriverait pas à se retenir, il risquait de débarquer chez elle en moins de dix minutes. Il finit par lui envoyer un simple sms qui lui précisait l'endroit et la tenue correcte qu'elle devait arborer pour lui plaire. Il savait qu'elle allait le faire, qu'elle allait prendre du temps pour lui, pour qu'il soit satisfait. Il ne s'imaginait pas une seule seconde qu'un jour elle lui refuse quelque chose. Il ne savait pas comment est-ce qu'il réagirait ce jour là, s'il arrivait qu'elle le contredise. Il balança son téléphone sur son lit et décida de prendre une douche, il sentait la nourriture, il n'avait aucune intention de la faire fuir. Il voulait lui plaire, qu'elle respire son odeur lorsqu'elle lui soufflera son prénom entre deux baisers. Prêt il attrapa ses affaires et sortit aussi vite de chez lui.


Il était posté dans sa voiture à attendre qu'elle arrive. Il ne voulait pas lui montrer qu'il était à l'heure pour elle. Il était même hors de question qu'il arrive avant elle. Sa jambe bougeait, il était impatient, il l'attendait quand est-ce qu'elle allait arriver.
Lançant un coup d’œil à sa montre, il s'en fichait de l'heure, il essayait juste de passer le temps. Isaac ouvrit alors la portière pour sortir de sa voiture quand il l’aperçut. Un sourire s'afficha sur son visage, oui il était content de la voir, il ne l'avait pas vu depuis quelques jours. Il avait pensé à elle, il avait rêvé d'elle, il détestait ça. Il détestait l'emprise qu'avait cette séductrice sur lui. Il se pinça le nez et ferma la portière de sa voiture pour se diriger vers elle. Arrivée en face d'elle il lui sourit. « Vous allez bien mademoiselle Hopkins ? » lui dit-il, en public il n'avait pas la même relation qu'en privée. Si seulement les habitants savaient ce qui se tramait entre eux.Personne du moins jusque là ne se doutait de quelque chose. Son regard n'avait pas quitté ses lèvres, il se retenait de la prendre là de suite et de l'embrasser jusqu'à lui couper le souffle. Il tira légèrement sur sa chemise et déboutonna un bouton. Ils n'avaient pas encore entamer de discussion qu'il se sentait déjà bouillant.
« On y va ? J'ai réservé la salle pour toi. » il n'attendit aucune réponse pour entrer dans le cinéma. Il avait appelé le cinéma pour réserver la salle et vu sa notoriété il n'eut aucun problème. La plupart du temps les gens se pliaient à ses besoins, tout comme Sasha le faisait. Cependant, elle, elle savait répondre à ses besoins mieux que n'importe qui. Parfois il voulait savoir à quoi elle pensait, ce qui se passait dans sa tête. Elle disait rarement ce qu'elle pensait, du moins pas avec lui, avait-elle peur de lui avouer ce qu'elle pensait de lui. Pourtant, il aimait aussi ce côté mystérieux chez elle, il ne la connaissait pas bien, il le souhaitait mais son côté macho refoulait  son côté ancien étudiant gentil et romantique. Il ouvrit la porte et la laissa passer. Son regard glissa sur son corps, elle avait prit du temps pour se préparer pour lui. Il était strict avec elle, mais elle ne lui disait jamais rien, elle ne le contredisait jamais. On pouvait dire qu'elle le poussait à agir ainsi.
« Cette robe est immonde ! » lui lança Isaac en s'installant dans un des fauteuils au centre de la salle. Il mentait, elle était sublime, il s'imaginait déjà en train de lui arracher cette foutue robe qui couvrait un aussi beau corps qui n'arrêtait pas de le rendre fou à chaque fois qu'il le voyait. Un corps qu'il avait appris à connaître. Un corps qu'il traitait comme bon lui semble. Il essayait tout simplement de la provoquer. « Tu veux manger quelque chose ? » demanda Isaac en la regardant. Il pouvait commander tout ce qu'elle désirait. Il voulait la gâter comme il pouvait, il voulait lui faire plaisir comme elle, elle le faisait avec lui. « Si tu veux, on peut passer directement au dessert. » il lui sourit en s'approchant d'elle, il embrassa sa lèvre inférieure méchamment.

Plus les minutes passaient et plus j'avais l'impression d'être totalement bête à attendre devant ce cinéma, qui était étonnement désert en ce début de soirée. Avec la chance que j'avais, il n'allait pas venir parce qu'il était retenu au restaurant et donc j'attendais pour rien. Où alors il était déjà là et faisait exprès de me faire patienter, ce qui me m'étonnerait également pas ! Je sortais régulièrement mon portable de son sac, hésitant à chaque fois à l'appeler ou à lui envoyer un message, mais je le rangeai sans rien faire, sachant qu'Isaac n'allait pas apprécier. De petits sourires s'échappait régulièrement d'entre mes lèvres et la tentation de repartir chez moi et de regarder un film en solo montait lentement en moi. Moi qui m'était jurée de ne jamais tomber dans les bras d'un homme et de le laisser dicter ma vie... J'étais tombée dans son piège et je n'arrivai plus à en ressortir et cela me mettait hors de moi, surtout quand je réalisai qu'il me manquait énormément quand il ne me donnait pas de nouvelles durant plusieurs jours. Alors que pour une fois ma conscience était entrain de prendre le dessus et que je me décidai donc à rentrer chez moi, une voix que je n'attendais plus ce soir, retentit à mes oreilles, ce qui me fit automatiquement sourire. Je plantai donc mon regard dans le sien, essayant de le défier mais cela ne dura que quelques secondes, vu que son regard me fit littéralement fondre, comme à chaque fois. Je vais très bien et vous monsieur ? Le vouvoyer me faisait à chaque fois bizarre et à chaque fois je suis sur le point de le tutoyer, faute de l'habitude d'être dans notre petit cocon mystérieux. Heureusement, cela mettait un léger piquant quand nous nous trouvions à l'extérieur, ce qui ne me dérangeait donc pas plus que ça.

Alors que j'allais me diriger vers la billetterie, il me prévint que la salle n'était que pour nous, ce qui me fit plaisir, sans réellement me faire plaisir. J'aimais être toute seule en sa compagnie, mais en même temps je trouvais amusant que nous étions entouré de monde, car nous nous comportions pas du tout la même chose. Je ne répondis rien, me contentant simplement de lever les yeux au ciel, tout en laissant sortir un léger soupir. De plus, il était également entrain de me prouver qu'avec son titre de grand chef cuisinier, tout le monde lui obéissait au doigt et à l’œil. A peine à l'intérieur de la salle, Isaac reprit la parole et ce qu'il me dit me blessa légèrement, même si je fis bonne figure. Mon regard parcourra rapidement ma petite robe, que je trouvai pourtant charmante. Et bien la prochaine fois je te demanderai exactement ce que tu veux que je porte pour être certaine de ne pas te décevoir. Dire que j'avais passé quasiment un quart d'heure pour la choisir... Si j'avais su, je me serai vêtue d'un simple jeans et d'un t-shirt les plus banales, au moins sa remarque aurait été normale. En même temps, je ne pouvais pas m'empêcher de lôbserver du coin de l'oeil, détaillant chaque détail de son corps et redessinant mentalement chaque muscle qui se cache encore sous les vêtements. Cela était la première fois qu'un homme me faisait autant d'effet et je ne savais pas du tout comment me comporter face aux pulsions qui montaient en moi à chaque fois que je me trouvai à proximité de lui.

Comme je m'en doutai légèrement, Isaac passa outre la remarque que je venais de lui faire et continuer la conversation comme si de rien n'était, ce qui m’agaçait légèrement. J'avais du mal à ce qu'il dirige tout et il le savait parfaitement. Alors que le jeune homme me demandai ce que je souhaitai mange, je décidai d'entrer dans son petit jeu, juste une fois, juste pour voir comment il allait réagir. Et bien... Tu n'as pas peur que je prenne des kilos en mangeant ce qui se trouve par ici ? Franchement, je n'ai pas envie que tu te mettes à grimacer en voyant mon corps recouvert de bourrelets. Je lui fis mon plus beau sourire et m'éloigna de quelques pas, juste assez pour que son parfum arrête de me faire tourner la tête et que je puisse me concentrer sur une affiche de film. Malheureusement ou heureusement pour moi, Isaac ne tarda pas à me rejoindre et ce qu'il me murmura, me fit bien entendu fondre et une nuée de papillon s'envola au creux de mes reins. Je plongeai mon regard dans le sien et laissa mon corps s'exprimer quand il me mordit la lèvre. Il savait comment m'enflammer et je savais que cela ne le laissait pas du tout indifférent, ce qui me plaisait également. Je me plaquai contre son corps et déposa mes lèvres dans son cou pendant que mes mains se baladaient tranquillement sur sa chemise, que j'hésitai à déboutonner. Pourquoi passer directement au dessert... Tu n'aimes plus l'entrée et le plat principal ? Ou tu essaies de me dire qu'après moi, tu as quelqu'un d'autre à voir ? A cette dernière question, je sentis mon cœur se serrer, chose qui normalement ne devrai pas se produire au vu du contrat que j'avais passé avec lui à notre rencontre.