isaac-beau ioannis

>> let my dream come true <<

Je me souviens encore, à 6 ans j'aimais tenir tête à mon père pour n'importe quoi. Je ne le faisais pas par manque de respect ou juste parce que j'étais petit et que je faisais des conneries, non, loin de là. Je le faisais parce que j'aimais sa façon de me répondre, sa façon de penser, ses arguments et comment il prenait le temps avant de me répondre. Il ne s'énervait jamais, du moins dans mes souvenirs il ne m'a jamais engueulé, ni moi ni ma petite sœur.
Mes parents se sont mariés parce qu'ils avaient été promis l'un pour l'autre. Je vous raconte pas la haine qu'il y avait entre eux au tout départ. Ils ne s'aimaient pas, ils se détestaient. Mon père aimait une autre femme, et ma mère elle, voulait continuer ses études. Pourtant le destin en avait décidé autrement. Ils se sont donc mariés. Ma mère n'avait que 18 ans à l'époque alors que mon lui en avait 27. Déjà la différence d'âge aurait dû les éloigner, mais avec le temps, la patience et leurs curiosité respective ils ont appris à s'aimer, et à se respecter. Jamais mon père n'a levé la voix sur ma mère, et c'est pour cette raison que je regrette encore qu'il soit mort, parce qu'il était mon exemple, ma boussole et ma raison. Il me remettais toujours sur les rails quand tout allait mal, il me disait toujours que j'avais tort lorsque c'était le cas.
Quant à ma mère, elle m'a toujours épaulé, gueulé dessus quand je faisais des conneries, elle avait un tempérament de feu. Jamais elle ne se laissait faire. C'est elle qui m'a appris à danser le tango pour impressionner les filles. Elle qui m'a toujours dit que les filles aimaient qu'on leur disent qu'elles étaient jolies, qu'il fallait les complimenter, les gâter.
On a grandit ainsi avec ma petite sœur. C'était la famille avant tout.  C'était nous quatre et personne d'autre. C'est lorsque je suis parti dans une grande école en Angleterre que j'ai compris ce que signifiait pour moi ces trois personnes. On aura beau me dire que les études c'est important, pour moi, à cette époque là c'était ma famille qui avait droit à toute mon attention. Je suis retourné en Inde pour étudier au près de mes parents. On s'en fou de la réputation de l'école, tout ce que je voulais c'était étudier le domaine qui me passionnait tout en étant accompagné par ceux que j'aimais.
Quelle belle époque … J'avais tout ce que je voulais. La vie était simple et je n'en demandais pas plus. J'avais ma famille, mon diplôme en poche et une petite amie. Ma première petite amie. Mon premier amour. Que dire … C'était étrange au départ, ce sentiment … Puis je m'y suis habitué. Donner mais aussi recevoir.

Mais sans mentir, avec le temps je suis devenu un connard. J'avais tout ce que je voulais pour vivre mais j'arrivais pas à m'en contenter, je voulais plus, beaucoup plus.
Dans ma relation avec ma petite amie tout n'était pas beau. On se prenait la tête parce que j'aimais la voir s'énerver, c'était meilleur au lit. Je lui faisais la misère et elle me rendait bien les choses. On s'entendait bien, mais sans plus. C'était juste la femme parfaite aux yeux de mes parents. Elle travaillait, elle était belle comme un cœur, sexy au passage. Elle me rendait fou. Lorsque j'étais seul il m'arrivait de flirtait avec d'autres femmes. Même s'il n'y avait rien de concret, c'était juste l'ennuie d'avoir tout ce qu'on souhaitait dans la vie. C'est vrai, au fond je m'ennuyais.
Mes parents voulaient qu'on se mari. Je sais pas si c'était ce que je voulais. Je leur faisais confiance.
Jamais ils ne m'ont déçus et pourtant lorsqu'ils sont mort,  j'ai crus mourir avec eux. Je n'ai pas pût m’empêcher de crier qu'ils m'avaient abandonné. Et je me suis dit que pour honorer leur souhait je me devais de l'épouser. Je suis donc retourné en Grèce. Je me devais de l'épouser là bas. En apprendre un peu sur mes vrais origines, sur la ville de mes parents, de ma famille.


Pourtant j'aurai pût prévoir ce qui aller se passer ce jour là. Je savais qu'elle n'était pas faite pour moi, on a eu notre histoire, nos petits moments en amoureux, mais ce type il existait plus. Je sais pas, ce type a changé. Mais il a encore plus changé depuis qu'il a vu cette jeune femme aux jambes irrésistibles, au sourire craquant, à ce corps qui lui faisait tourner la tête, à ses lèvres qui ne cessaient de le tenter. Elle me séduisait, elle le faisait exprès ou quoi ?
Pour ne pas arranger les choses, c'était elle qui était responsable pour les préparatifs de mon mariage. Et vous savez comment est-ce que s'est fini ? En grosse prise de tête. Je ne voulais pas me marier, du moins je ne le voulais plus. C'est bon ! J'avais pris ma décision, je savais pourquoi, et le pourquoi c'était Sasha. Cette séductrice aux jambes incroyables. Je la voulait, je la désirait plus que tout. Elle est la raison pour laquelle je ne suis pas allé au bout de ce foutu mariage.
J'ai même envie de la remercier de s'être montré au bon moment.
Et c'est comme ça que notre relation a pris place. J'aime voir ses yeux posés sur moi, son corps près du mien. Lui montrer qui elle est vraiment. Qu'elle n'est pas aussi sage qu'elle le pense, oh que non.


Je sais qu'au fond de moi je déçois mes parents. Que s'ils étaient encore vivant ils n'oseraient plus me regarder dans les yeux parce que j'ai quitté la femme avec qui j'ai été durant sept longues années, parce que je fais du mal à Sasha. Je m'en rend compte, elle mérite mieux que moi. Elle mérite que l'on prenne soin d'elle parce qu'elle souffre et qu'elle ne veut pas en parler. Je le sais, je le vois, mais je ne dis rien. Je prend un malin plaisir à la dominer, à profiter de sa faiblesse.
Mais je ne veux pas la perdre, c'est la seule personne qui tient à moi. C'est la seule personne que je peux voir tous les jours sans m'en lasser. Je sais qu'un jour je devrais la laisser partir, elle doit faire sa vie avec quelqu'un d'autre. Je me dis juste que j'en profite pour le moment qu'elle est à moi.
J'ai peur qu'un jour elle parte sans prévenir. Et c'est tout ce que je mérite parce que je sais pas l'apprécier à sa juste valeur. Je ne suis pas amoureux, peut être que je ne le serai jamais, c'est juste que sa présence me plaît. J'aime être à ses côtés, j'aime la voir s'occuper de moi et j'aime le fait qu'elle soit sous mon emprise. Ca me donne du pouvoir, j'ai l'impression d'être important à ses yeux.