Léandre Ioannis

>> let my dream come true <<

« C'est seulement maintenant que je me rends compte à quel point c'était idiot. J'ai espéré, oh si tu savais, petit, comme j'ai pu espérer que tu changes. Chaque jour, je me disais que pendant cette courte nuit tu avais peut-être pus réalisé à quel point tu pouvais me faire du mal. » Il était là devant son père, face à face les yeux dans les yeux, c'était la première fois qu'il osait dire les choses à son père. Cet homme qui l'avait fait souffrir étant petit, qui avait fait souffrir sa mère aussi. Il avait fait quelques années de prisons et sa mère bien trop faible et soumise l'avait reprit dans la maison familiale. L'ambiance était étouffante comme quand il était petit mais, maintenant Léandre était assez grand pour se défendre et pour défendre sa mère aussi.Il n'était plus se petit garçon terrifié par son père, c'était un adolescent maintenant.« Tu m'as lâché la main au milieu de la route, tu m'as fais pleuré, tu m'as oublié. Pendant que mes amis me racontaient leurs moments passés avec leur père moi je pleurais en silence. Je me rappelais que la veille tu m'avais frappé encore et encore. » Il fallait qu'il lui dise, après tant d'années à souffrir en silence. Les mâchoires serrées, le père évite le regard de son fils, fuyant pour la première fois il n'avait plus d'emprise sur son fil, les coups ne marcheraient plus.« J'ai mal et je suis en colère parce que je sais que je ne pourrais jamais compter sur toi. Tu n'es pas quelqu'un de fiable, vraiment pas. Je ne t'aime pas, tu as beau être mon père, avoir servi à me mettre au monde, pour moi tu n'es rien, plus rien. Tu n'as jamais été là, à part bien sûr pour nous faire du mal » La colère était grandissante des deux côtés, qui frapperait le premier ? « Dis-moi ? Je voudrais comprendre pourquoi tu as fais ça ? Pourquoi t'es comme ça. Pourquoi t'es pas quelqu'un de normal. Pourquoi tu m'as pas aimé comme tu l'aurais du, c'était ton rôle merde. Prendre soin de ta famille ! Au lieu de ça tu n'as pris bien soin de nous faire souffrir pendant toutes ces années. » Le coup était parti en plein dans une des pommettes du jeune homme, son père avait encore frappé, une dernière fois. Il ne le laisserait plus faire. Il donna un coup de poing dans sa mâchoire, il levait la main sur son père pour la première fois, sa mère assistant au triste spectacle sans rien dire, immobile, frêle. « Quitte cette maison et ne revient jamais, jamais tu m'entends, tu n'as plus ta place ici et si tu reviens je te referais mettre en prison. »

« Ileana s'il te plaît fais pas la folle la comme ça, tu vas tomber !» Elle avait bu un verre de trop sans doutes plusieurs même et elle avait prit une pilule, même si il détestait profondément les gens qui boivent, il l'aimait elle, avec ses qualités et ses défauts. Elle n'était pas non plus alcoolique, juste elle aimait faire la fête avec de l'alcool et elle était déjà accroc aux maudites pilules. Pour lui la pilule n'apportait rien de bon. Elle était en haut des estrades du stade, lui était en bas de l'autre coté, il avait peur oui peur qu'elle trébuche et qu'elle ne tombe. Il savait qu'elle était ivre. Soudain ce qu'il redoutait arriva, il l'attrapa de justesse. « Me refait plus jamais ça tu m'as compris ? Je sais bien que tu es ivre et que la tu as envie de rire mais ça ne me fait pas rire moi alors maintenant on rentre chez moi pour que tu prennes une douche, tu est dans un rêve là et je ne serais toujours pas là pour te sauver alors reviens dans la réalité, je suis réel moi. » Une fois la douche faite, elle avait retrouvé ses esprits, il était là en face d'elle et la prit dans ses bras. « Je t'aime tu le sais ça ? J'espère parce que j'ai eu peur ce soir, j'accepte que tu aimes faire la fête mais, fait attention a toi parce que je ne supporterais pas de te perdre. Quand tu débarques avec ton sourire, c'est comme si le monde s'arrêtait autour de moi. Quand tu me fais rire, mes soucis s'évaporent. Quand tu me regardes avec tes beaux yeux, plus rien n'est important pour moi a part toi. Je voudrais tant que tu arrêtes de prendre ses pilules de merde »  Une déclaration d'amour, il n'en faisait pas souvent même si il était du genre romantique il avait parfois tu mal à exprimer ses sentiments mais, il l'avait fait ce soir. « J'ai envie qu'on habite ensemble  Ileana, sans pilules, juste toi et moi dans ce monde réel, je sais qu'il est parfois difficile de vivre dans notre monde mais je t'aime et je ne supporte plus de te voir sans arrêt dans tes rêves, reviens parmi nous. » Le lendemain, elle avait disparut, ses affaires n'étaient plus là, elle était partit, sans doutes par peur ou par lâcheté, elle ne voulait pas revenir dans la réalité.

Les jours passaient et l’échéance approchait à grand pas. Il le savait. Il avait connaissance de cette fatalité, elle était malade, malade depuis trop longtemps. Sa mère, elle lui avait donné la vie et la mort allez maintenant prendre la sienne. Allongée là sur le lit du service cancérologie de l’hôpital depuis trois mois maintenant, la fin était proche et ils le savaient aussi bien l'un que l'autre. Les traitements n'y feraient rien, il n'y avait plus rien à faire. «  Je t'aime mon fils, je suis tellement fière de l'homme que j'ai devant mes yeux, depuis toujours tu as cette force en toi, je suis tellement fière de toi Léandre. » Une larme s'échappant doucement sur son visage, des paroles, un adieu, il ne voulait pas, non pas maintenant. «  Ne pleure pas, je ne suis pas malheureuse, j'ai eu un merveilleux fils et il est temps pour moi de partir j'ai bien assez souffert. Il faut que je te dise quelque chose d'important, ce n'est pas facile pour moi. » C'est avec étonnant qu'il prit une chaise à coté du lit d’hôpital pour s’asseoir dessus silencieusement. «  Tu te souviens l'année chez ton oncle quand tu étais petit, j'ai fait une erreur, la plus grosse erreur de toute ma vie, j'étais enceinte, enceinte d'une petite fille, ton père était tellement violent   que je n'ai pas voulut qu'elle souffre autant que toi d'avoir un père comme lui, je voulais lui offrir un avenir meilleur, tu vas peut-être m'en vouloir et elle m'en veut certainement terriblement aussi mais tu as une petite sœur et j'aimerais tant que tu l'as retrouve, dit lui que je suis désolé et que j'aurais du me battre contre votre père pour que vous soyez tous les deux. » Léandre était sous le choc, aucun son ne sortit de sa bouche pendant quelques secondes voir pendant quelques minutes, il était là face à sa mère et pour une fois il n'arrivait pas à parler, à prononcer la moindre phrase, le moindre mot. La colère, l’incompréhension mais pouvait-il vraiment lui en vouloir. «  Ne reste pas dans le silence s'il te plaît, parle moi. » Elle à finit par rendre son dernier souffle une semaine plus tard, il était présent avec elle jusqu’à la fin, lui offrant une dernière pilule pour qu'elle rêve une dernière fois de cette famille parfaite qu'elle n'a pas eu.