Rosa Konstandinos

>> let my dream come true <<

Il était une fois, un conte de fée... non mais n'importe quoi. Qui pourrait croire que la vie soit un conte de fée ? Pourtant ces deux personnes le pensaient le jour ou leur regard ce sont croisés . Ils sont tombés très vite amoureux l'un de l'autre se promettant de rester ensemble à jamais. Pour celer ce pacte ils se sont même mariés un an plus tard car en effet ils attendaient un heureux événement, leur premier enfant et un garçon qui plus est. Un bonheur sans fin pendant de longues années avec mon arrivée, certes une gueule d'ange mais une vraie tornade. C'est ce que mes parents disaient de moi et même mon frère le pauvre apparemment je lui en ai fait voir de toute les couleurs. A chaque bêtises que je faisais, je faisais tout pour qu'il soit puni ou engueuler à ma place. Bien évidemment, il me le faisait payer par la suite mais avec le temps c'est plus devenu un jeu pour nous, celui qui ferait les plus grosses conneries pour pouvoir accusé l'autre et voir la punition qu'ont auraient. Malgré nos cinq ans de différence, on était très proches quand même et il jouait le rôle de grand-frère à la perfection voulant toujours savoir ou je vais et bien sûre me protégeant des autres garçons. Son meilleur ami avait le don de me surveiller aussi si lui n'avait pas le temps ou s’il ne pouvait pas puisqu’en étant à la fac c'était déjà plus difficile pour lui. Mais à peine arrivé à la fac, il s’est très vite engagé dans l'armée ce qui au début à fâcher mes parents. Ils souhaitaient qu'on fasse de grandes études mais manque de chance il l'avait déjà fait. Pour ma part j'ai trouvée ça très héroïque qu'il s'engage pour aller soutenir les autres en Irak et c'est aussi pour ça que son ami a fait de même quelques jours après ! Me retrouvant un peu seul du jour au lendemain mais j'ai eu de la chance eux, mes parents, étaient toujours là pour moi dès que j'avais un coup de blues car sans ces deux grands macho je m'ennuyais à mourir.

Et puis les mois ont passés et je n'avais des nouvelles d'eux que très rarement. Ils me disaient qu'ils avaient beaucoup de travail me ne pouvaient m'en dire plus. J'ai appris à vivre sans eux enfin du moins j'ai essayé et ma vie a bousculée quand un soir devant la télé quand je regardais un film à l'eau de rose, j'ai reçu un coup de téléphone de la police en disant que mes parents avaient étés victimes d'un accident de voiture. Fonçant à l’hôpital et cela en vélo je me dirigeais vers les urgences, je m'y vois encore totalement apeurée rien que d'imaginer la perte des personnes qui me sont chers. Et quand j'ai demandée des nouvelles d'eux en voyant la tête des policiers j'ai compris très vite qu'ils n'étaient plus. Tout un monde s'est effondré devant moi. Et c'est là que mon frère est rentré pour la première fois.





En effet, ils sont rentrés tous les deux, sains et saufs, mais à quel prix ? Nous venions de perdre les deux seules personnes qui tenaient vraiment pour nous, notre chaire, notre sang, notre tout. Bien entendue, j'étais très heureuse de revoir les deux hommes de ma vie. Néanmoins, la perte que je ressentais… envahissait tout le reste. Tout le bonheur que je pouvais avoir en le voyant avec moi, près de moi. Très vite il a dû être mon tuteur légal car n’ayant pas la majorité si mon frère ne me prenait pas sous son aile j'allais directement en foyer d’accueils. Une chose qu'il ne voulait pas. Alors j'étais devenue une responsabilité pour lui, je le voyais au fond de lui ça le rongeait même si nous avons passés des moments incroyable en vivant ensemble, rien que nous deux. Mais il y a eu beaucoup de mauvais souvenirs comme mes crises de nerfs à crier sur tout et n'importe quoi mais aussi mes pleures à longueur de soirée et de nuit. Souvent pendant la nuit il venait me voir me prenant dans ses bras pour me consoler au mieux mais je n'avais pas besoin de lui mais de la seule personne qui réussisse à me faire allez mieux, ma mère. Mais ça ce n'était plus possible et j'avais beaucoup de mal à y croire.

Puis avec le temps cette douleur et ce manque sont devenus moins pesant pour moi et pour lui aussi le pauvre. Puis bon le troisième du trio de choc était toujours là aussi quand ce n'était pas l'un, c'était l'autre qui restait avec moi les soirs ou l'autre sortait s'amuser. Ou bien même on sortait tous les trois ! Et Dieu sait que balader sa petite sœur doit être un réel fardeau pour eux. Mais ils ne m'ont jamais mise de côtés, toujours là, pour quoi que ce soit d'ailleurs.

Et puis j'ai grandis et plus le temps passé et plus je me rapprochais du fruit interdit " LUI " son pot de colle comme j'aimais l'appeler, son meilleur ami, son jumeau comme il disait. Mes sentiments se sont amplifiés sans que je ne les contrôles. Un jeu qui m’était pourtant interdit de franchir mais que j'ai franchi un soir en l'embrassant. Bien sûr, il ne m'a pas repoussé, il m'a même rendu ce baiser avec autant de fougue et de passion que je venais de faire. Mais oui il y a toujours un " mais " les bonnes choses ont une fin, on ne pouvait pas, j'étais la petite sœur de son " frère " ce n'était pas possible même si pour lui j'étais bien plus que cela, nous n'en n'avions pas le droit. Malgré nos sentiments l'un envers l'autre nous avons fait abstraction de ça et nous avons continués à vivre notre vie comme si de rien n'était et pourtant les regards en disaient long sur ce que l'on souhaitait réellement. Avant même de pouvoir nous oublier, ils étaient déjà repartis en Irak pour une nouvelle mission. Je lui avais fait promettre de veiller sur mon grand et casse-cou de frère, ne me restant plus que lui il m'était impossible de le perdre aussi. Une promesse vite partie en fumé.  





Une promesse est faite pour être tenue n'est-ce pas ? Dans ce cas précis ça n'a pas été le cas, une après-midi à la maison, j'aperçois enfin cette fameuse voiture qui allait me ramener mon frère mais cette fois il n'en est pas sorti. Sortant du véhicule seul le troisième du trio de choc, sur mon palier je m’effondrai. Sur le sol en pleure constatant que je ne reverrais plus jamais le seul membre de ma famille qu'il me restait. S'avançant vers moi pour enfin s'accroupir je n'entendis qu'un « Je suis désolé » avant de hurler de douleur. Certes il ajouta milles autres phrases mais je n'entendais rien, enfermée dans mes cris et mes pleures. Je ne voulais plus rien entendre. Il m'avait fait une promesse, veiller sur lui, mais rien de cela n'a été tenu, il est rentré seul. Enfin il est rentré avec le corps inanimé de l'être que je chéri le plus au monde. Les heures, les jours passant, il m'expliqua assez vite qu'au cours d'une intervention ils se sont fait piéger et qu'il n’a rien pu faire. Mais je m'en foutais, il n'avait pas tenu cette promesse et c'est tout ce qui comptait pour moi.

Plusieurs jours après l’enterrement j'étais toujours enfermée chez nous, chez moi maintenant à pleurer toutes les larmes de mon corps quand il entra dans le salon en essayant de s'excuser mais je n'y arrivais, je n'arrivais pas à le lui pardonner. L'aimant à un point inimaginable certes c'était trop dure pour moi de le regarder encore dans les yeux. C'est à ce moment-là qu'il m'annonça qu'il repartait dès le lendemain en mission. Venant de perdre mon frère je ne souhaitais pas le perdre lui aussi malgré la rage que j'avais envers lui. En m'expliquant qu'il était bien trop dure pour lui de rester ici alors qu'il n'était plus là, à nos côtés. Qu'il n'arrivait pas non plus à me voir dans cet état. M'embrassant sur le front une dernière fois, il repartit aussi vite qu'il était revenu...

Cela fait maintenant six mois qu'ils sont partit tous les deux. Reprenant tant bien que mal le cours de ma vie en tant que blogueuse de mode j'essaye de trouver un nouveau but, un nouveau pour but pour continuer à vivre. Pour lui, pour eux, pour nous. Mais chaque jour je pense à lui me demandant si il est toujours en vie , malgré que je lui en veux , je n'ai aucune nouvelle et plus le temps passe plus je m’inquiète .